L'actu de la semaine

Bonne nouvelle pour les amoureux de la course effrénée autour d'une piscine ! L'action du Comité Citoyen Pour Faire Ce Que Bon Nous Semble (CCPFCQBNS) a été déterminante et les instances juridico-morales ont fini par admettre qu'on pourrait très bien, finalement, avoir le droit de courir autour des piscines, contrairement à ce qu'on nous a dit depuis qu'on est tout petit.
"Un examen attentif des études scientifiques a montré qu'un nombre dérisoire de personnes, plus spécifiquement une vingtaine d'enfants, étaient mortes ou avaient subi des blessures graves pour avoir couru autour d'une piscine dans les cinq dernières années", a expliqué Germain Dubloc, responsable du blog "Courons autour des piscines".
Et maintenant ? "Nous songeons désormais à rétablir le droit de courir avec des ciseaux", a dévlaré Kevin Chausseth, membre de l'Institut Libertéééé, le célèbre think tank pour la liberté, "mais aussi de soulever des objets lourds sans plier les genoux, de laisser accessible le manche d'une casserole en ébullition, d'aller se baigner moins de deux heures après le repas ou encore de mettre les doigts dans la prise."
Enfin le retour à la vie normale !

Un nouveau scandale frappe le monde de l'édition. En effet, le succès monumental de Choupi mange ses crottes de nez aux Etats-Unis a excité la convoitise des éditeurs européens. Oui mais voilà, qui choisir pour traduire cette oeuvre ?
L'éditeur néerlandais Pfhlungk a fait scandale en choisissant le traducteur et poète Joens Gradukk. Grave erreur ! Très rapidement, une poignée d'internautes ont fait remarquer avec effroi que Gradukk est un homme de 53 ans qui ne mange plus ses crottes de nez depuis bien longtemps ! Or, Choupi mange ses crottes de nez s'adresse spécifiquement aux enfants de 4 ans...
De fait, une pétition d'enfants de 4 ans qui mangent leurs crottes de nez circule déjà sur internet. Intitulée "Crotte Prout Burps !", elle recueille déjà plus de 425 000 gribouillages et taches indistinctes. Les autorités ne veulent pas prendre part à cette polémique, mais rappellent néanmoins qu'il ne faut pas manger ses crottes de nez.

C'est un témoignage qui ne laissera pas indifférents les amoureux des animaux, La journaliste Billie Dupont rapporte en effet dans son livre choc, C'était juste normal, que de nombreux bébés pandas ont été torturés dans les soirées branchées des années 1970. "On ne voyait pas ça du tout comme un problème, ça peut paraître fou, mais à l'époque il n'y avait pas tous ces tabous sur la torture purement gratuite de bébés pandas", explique-t-elle aujourd'hui.
On apprend aussi dans son livre que des grandes personnalités ont participé à ces scènes de tortures, dont certaines sont aujourd'hui contraintes de démissionner, voire de s'expliquer. "Si je parle aujourd'hui, c'est pour tous ces bébés pandas qui ont été torturés, je ne pouvais plus me taire." De fait, les scènes de torture sont décrites dans le moindre détail, une forme de voyeurisme qui fait polémique dans les milieux de la protection des bébés pandas.
Aujourd'hui, il est devenu excessivement difficile de se procurer un bébé panda simplement pour le torturer lors d'une soirée, du fait qu'il en reste si peu. Comme quoi, la société progresse à une vitesse folle.

En 1957, il y a beaucoup d'années jour pour jour, Edmund T. Bradson, professeur de psychologie à l'Université du Wisconsin, s'était demandé jusqu'à quelle distance on pouvait catapulter un nouveau-né. Pour en avoir le cœur net, il avait formé deux groupes de nouveau-nés : dans le premier, des bébés de trois semaines étaient propulsés dans les airs à l'aide d'une catapulte, et dans le second, ils devaient simplement résoudre des équations tout en réalisant un puzzle de 1000 pièces en moins de trois minutes. Les résultats étaient spectaculaires : seuls les nouveau-nés catapultés avaient été retrouvés à plus de dix mètres du lieu où se déroulait l'expérience.
Depuis, de nombreuses voix se sont élevées contre la méthodologie douteuse de cette recherche : le groupe contrôle, en effet, ne semblait pas approprié, puisque les bébés recevaient des chocs électriques pour chaque erreur de calcul, ce qui pouvait fausser les résultats. Mais on sait au moins qu'il est possible de catapulter des bébés à plus de dix mètres.
Pour l'anecdote, E.T. Bradson est mort en 1968 dans un accident de catapulte alors qu'il tentait de mesurer à quelle distance il était possible d'envoyer des étudiants contestataires.

Comment souvent dans l'histoire des sciences, c'est une immense découverte entièrement due au hasard qui a bouleversé le milieu de la médecine jeudi passé. Dans un article publié le lendemain dans la revue Journal for a Group of Charlatans, le professeur dijonnais René Dinoult rapporte en effet que la chloroquine viendrait à bout des vieux sacs de câbles dont plus personne ne se sert à la maison. "J'avais mon paquet de chloroquine dans la poche et je cherchais une rallonge, c'est là que l'idée m'est venue, alors ensuite j'ai écrit un article et je l'ai mis sur Twitter", raconte, encore très ému, celui par la lumière est arrivée.
Hélas, les grands succès ne manquent pas d'attiser la jalousie des perdants de l'Histoire et déjà le professeur Dinoult est sous le feu des critiques : "C'est quand même un peu n'importe quoi", a ainsi déclaré un spécialiste des vieux sacs de câbles à la maison. Affaire à suivre, donc.

C'est une de ces revanches sur la vie qui font chaud au cœur et qui pourraient en inspirer plus d'un. Albert Gnoud a passé seize ans de sa vie dans la secte Plouf, cette fameuse communauté dirigée d'une main de fer par l'inquiétant Jacky Plouf.
Aujourd'hui, il s'en est sorti et il est désormais copieusement financé par les collectivités publiques pour expliquer aux classes d'école qu'il faut se méfier des sectes. "J'explique aux élèves comment des gens comme Jacky Plouf peuvent exercer leur emprise sur des abrutis comme moi, c'est pour la prévention", explique ainsi Albert, dont le sarouel multicolore et l'imposant collier de cristaux magiques ne passent pas inaperçus. "Ca peut arriver à n'importe qui", poursuit-il face à une classe fascinée par son récit hypnotique, "moi, un jour, maître Plouf m'a dit de lui donner tout mon argent et je l'ai fait immédiatement, c'est un processus très insidieux."
Son témoignage personnel porte-t-il ses fruits ? "Il a l'air trop cool, Jacky Plouf !" nous confie Jylanoah Favre, élève de 7e. Et de fait, nous avons contacté maître Jacky Plouf afin de vérifier cette information et il est bel et bien trop cool.

Hé toi, là, hep, psst ! Oui, toi, eh oh, ça te dirait une p'tite chiclette ? J'en ai, regarde. Chhhut, doucement, tu vas nous faire remarquer ! Allez, juste une chiclette, c'est sympa, non ? Comment, tu n'aimes pas les chiclettes ? Rôôôôh arrête, c'est juste une chiclette !
Tiens, regarde, j'en ai à la fraise, ou à la menthe, si tu aimes les goûts plus classiques. Et avec celles-ci, tu peux faire des belles bulles. Trop chouette ! Tu vas où commac, à la piscotte ? Au cinoche ? N'importe, prends-toi une chiclette pour la route, tu auras l'air cool. T'es plutôt funk ou Bennet' ? Tiens, t'as pas de boguet ? Pas grave, j'ai des Malabar, tu connais les bi-goûts ? Oh, tu préfères les tout plats, genre Hollywood ? Pff, c'est dégueu, pourquoi pas un Stimorol pendant que t'y es ?
Non mais t'es dingo ou quoi, moi je te donne pas de chiclette si tu chipotes. Tant pis alors, pas de chiclette pour toi. Dommage mec, mais no problemo, on est cool. Je garde mes chiclettes pour moi, à la revoyure, tcho !

Rien de tel qu'une réaction d'orgueil pour prouver sa valeur ! Il faut croire que Rudolf P. Jenkins, chirurgien cardiaque au prestigieux General Hospital du Massachussetts, avait été piqué au vif par les nombreuses critiques dont il a fait l'objet après une série d'opérations complètement ratées. On peut en effet parler d'une saison manquée pour le médecin, responsable de la mort de centaines de patients qui auraient pourtant très facilement pu survivre à des interventions somme toute parfaitement ordinaires.
Mais tout cela est oublié : dimanche passé, en effet, Jenkins est parvenu à effectuer un pontage coronarien tout à fait correct, et en ligne avec son talent supposé et ses confortables honoraires. "Alors, on la ramène moins maintenant, hein ? Tut tut tut, on la ferme, les haineux ! Vous avez vu ça ? J'ai réussi mon pontage et le mec a même survécu ! Alors, qu'est-ce que vous dites de ça ?" Une belle revanche pour celui dont beaucoup remettaient en cause les capacités à conduire des opérations chirurgicales.
On se rappelle en effet les terribles unes dans la presse qui affirmaient "Le chirurgien-boucher a encore frappé" ou "Dix morts de plus entre les mains de Jenkins l'incompétent" et ce reportage à charge dans l'émission Santé dimanche sobrement intitulé "Il faut virer Jenkins". "Je n'ai qu'une seule chose à dire aujourd'hui", a ajouté Jenkins, qui conclut simplement cette sombre affaire en plaçant triomphalement son index devant sa bouche, avant de croiser fièrement les bras. Bien joué, l'artiste ! Gageons qu'à l'avenir, les critiques sauront se faire un peu plus discrètes et raisonnables.